Je peins souvent les toits de Paris comme un territoire intime et libre. Dans cette œuvre, une jeune femme traverse les zincs, bottes jaunes aux pieds, robe courte battue par le vent. Elle tient une antenne comme une lance poétique, figure moderne d’exploratrice urbaine. Le point de vue en contre-plongée accentue l’élan, la marche, l’insolence douce d’un pas qui ose. J’aime confronter la rigidité des lignes architecturales à la souplesse du corps humain. Ici, tout est mouvement, tension, et ciel. Cette scène dit quelque chose de la solitude active, de l’appel du haut, de la ville vécue comme un terrain de jeu et de résistance. C’est un hommage discret à celles qui avancent, debout, au-dessus du quotidien. Mixte et huile sur papier d'art encadré bois, 33x33 cm.